Journée Internationale de la lutte envers la femme
25 novembre 2012
À l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, l’Association « Aswat Nissa » appelle l’ensemble de la société civile en Tunisie, les responsables politiques ainsi que les différents acteurs et leaders d’opinion à la plus grande vigilance et à la mobilisation contre la multiplication des violences sous toutes les formes subies par les femmes dans notre pays.
L’extension de ce fléau confirmé notamment par la dernière enquête publiée par l’Office National de la Famille et de la Population (ONFP) qui montre sans équivoques que la femme tunisienne reste la cible de violence quotidienne tant dans des cercles privés que publics. Des chiffres alarmants révèlent que près de 50% des femmes tunisiennes ont subi au moins une forme de violence durant leur vie. Dans les régions les plus défavorisées, le fléau est malheureusement encore plus enraciné.
Tout en rappelant la mission primordiale des militants des droits humains dans la lutte contre la banalisation ou le déni de cette violence intolérable, l’organisation Aswat Nissa appelle l’État tunisien à assumer ses responsabilités entières dans la mise en place de politique à même de répondre :
– À l’absence de structures publiques d’accueil des femmes victimes de cette violence dans l’ensemble des régions du pays.
– À la formation des différents acteurs du service public et leur sensibilisation à l’importance du respect des dispositifs existants.
– Au renforcement des dispositifs législatifs destinés à contrer la violence
– À la nécessité d’une action de longue haleine pour changer les comportements et agir sur les mentalités en particulier les programmes d’enseignement scolaire et l’implication des institutions publiques d’information.
– Au soutien et à l’implication de l’ensemble de la société civile dans un programme nationale de lutte contre la violence faite aux femmes conçu dans la concertation et l’esprit de partenariat.
Par ailleurs, l’organisation Aswat Nissa rappelle le rôle essentiel des médias nationaux dans la diffusion des valeurs de l’égalité et de la culture des droits humains et les appelle à une plus grande vigilance contre la banalisation de la violence faite aux femmes et à une plus grande implication dans le combat quotidien pour le changement des mentalités et la dénonciation de tous les abus quels qu’en soient les formes et les auteurs.
Pour le comité directeur
La présidente
Ikram Ben Saïd