8 août 2012 Suite à l’approbation finale par « la Commission des droits et des libertés publiques » de la formulation de l’article 27 du projet de nouvelle constitution stipulant que l’État s’engage à « assurer la protection des droits de la femme et de ses acquis, dans le respect du principe de complémentarité avec l’homme au sein de la famille et en tant que qu’associée à l’homme dans le développement de la patrie », l’organisation Aswat Nissa tient à exprimer son grand étonnement quant à cet aboutissement et affirme sa ferme condamnation des conclusions adoptées par la commission, qui sont à tout égard en deçà des attentes des Tunisiens et des Tunisiennes et de leur aspiration à une nouvelle constitution qui consignerait clairement leur revendication d’une égalité totale et effective entre hommes et femmes.
Confirmant notre attachement indéfectible aux acquis des femmes et à la nécessité de les développer selon les engagements internationaux de l’État tunisien stipulés par les conventions internationales ratifiées par notre pays : l’organisation Aswat Nissa considère que la citoyenneté, seule base de l’appartenance à la patrie ne saurait tolérer aucune forme de discrimination en droits ou en devoirs.
Elle exprime son refus catégorique de ce genre de dérives dangereuses qui menacent les droits des femmes tunisiennes et augurent d’un projet de société en contradiction avec les attentes des femmes tunisiennes qui ont depuis toujours lutté pour leurs acquis.
Rappelant à tous les partis représentés à l’Assemblée constituante leurs promesses électorales, notamment celles concernant les droits des femmes et considérant la gravité du moment et son importance dans la détermination de l’avenir de notre pays, l’organisation Aswat Nissa lance un appel à tous les députés de l’Assemblée constituante pour qu’ils rejettent cette formulation de l’article 27.
عن المكتب التنفيذي الرئيسة إكرام بن سعيد